New member: Henry Cohen

Cliff Joslyn (cjoslyn@BINGHAMTON.EDU)
Tue, 3 Jun 1997 11:38:03 -0400


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From: Henry COHEN <Henry_COHEN@compuserve.com>
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To: Cliff Joslyn <cjoslyn@bingsuns.cc.binghamton.edu>
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My name Henry Cohen
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I first heard of PCP by a Schuster and Macmillan CD
stating a list of most important sites (1996)

I wrote an essay, in french, unpublished
trying to make easy understanding of systemics=20
and proposing a dynamic analysis of general
mechanisms at work in and between systems.
(160 k)

I am interested in comparing my points of view
to those of the members of the list, and may be
give my own feelings. That is why I wish to subscribe

Hereafter, text of foreword, in french.
If it had an interest for you, I could let
you receive the whole file.

Thanks very much

Henry Cohen

LIAISONS et SYSTEMES

AVANT PROPOS

" Il n'existe qu'une seule sagesse : conna=EEtre la
Pens=E9e qui pilote toutes choses =E0 travers le Tout "
(H=E9raclite d'Eph=E8se).

Depuis la nuit des temps, les philosophes, "amis
de la sagesse", ont toujours oeuvr=E9 dans deux
directions principales.

L'une d'elles consiste =E0 tenter de comprendre la
mani=E8re dont la nature "fonctionne" (natura
naturans). Il s'agit de rechercher dans les
diff=E9rents champs de connaissance ce qui leur est
commun.

On parlerait, aujourd'hui d'une philosophie des
sciences.

Une autre de leurs pr=E9occupations =E9tait de
comprendre le fonctionnement de la pens=E9e afin de
s=E9parer, si possible, les raisonnements "justes" de
ceux qui induiraient en erreur.

C'est l'=E9laboration d'une "logique".

Une philosophie ne peut se construire qu'=E0 partir
des connaissances disponibles.

Dans l'histoire de la philosophie, Pythagore,
Heraclite, Socrate, Aristote, Platon, ont pos=E9
quelques unes des premi=E8res bases.=20

Les connaisssances dont ils disposaient =E9taient
celles du cinqui=E8me si=E8cle avant J.C., dans le
cadre m=E9dit=E9rran=E9en.

Au d=E9but du XVI=E8me si=E8cle, la r=E9volution
copernicienne remplace l'illusion de la terre
"centre du monde" , par la notion d'une terre
devenue simple plan=E8te du Soleil. La terre =E9tait
fixe, elle devient mobile.Se cr=E9ent de nouvelles
conditions pour une actualisation, une mise =E0 jour
de la philosophie.=20

Alors que Descartes fonde les notions d'analyse
et de synth=E8se, Leibnitz introduit celles de
dynamique dans la pens=E9e. Kant se pose des
questions sur la validit=E9 de notre raisonnement.
Par sa dialectique et le jeu des quantit=E9s et
qualit=E9s, Hegel introduit les notions d'interactivit=E9,
de relativit=E9.

Toutefois, =E0 l'=E9poque, la ronde des plan=E8tes
semblait immuable, inscrite dans les faits pour
l'=E9ternit=E9, depuis l'=E9ternit=E9.

La lumi=E8re se d=E9pla=E7ait (d=E9pla=E7ait ?) en ligne
droite.

Les certitudes =E9taient omnipr=E9sentes. L'acquis des
connaissances =E9tait d=E9finitif. Ce qui avait =E9t=E9
grignot=E9 sur l'ignorance =E9tait stable, d=E9finitif,
irr=E9futable.

La science avait =E9tabli une doctrine,
l'=E9pist=E9mologie, qui =E9tablissait les crit=E8res selon
lesquels un r=E9sultat =E9tait scientifique ou non. Et ce
qui n'=E9tait pas "scientifique" n'avait aucune
existence l=E9gale, en tant que ph=E9nom=E8ne
observable. L'=E9pist=E9mologie est une extension de
la logique, appliqu=E9e =E0 l'=E9tude scientifique.

Mais, depuis la fin du XIX=E8me si=E8cle, les
connaissances se sont accrues de mani=E8re
consid=E9rable, et en particulier dans la deuxi=E8me
partie de ce XX=E8me si=E8cle finissant.=20

Il s'agit, entre autres, de relativit=E9, de m=E9canique
quantique, de la th=E9orie des champs, du principe
d'incertitude, de la syst=E9mique, de la g=E9om=E9trie
fractale, des th=E9ories du chaos, des connaissances
acquises par l'astrophysique (big bang, trous
noirs).

Toutes ces th=E9ories, =E9labor=E9es =E0 partir de
l'observation, font toutes intervenir une notion
d'interaction et de mouvement.

La trajectoire de la lumi=E8re, rectiligne dans
l'absolu, s'incurve en pr=E9sence d'une masse. En
rempla=E7ant la conception d'une lumi=E8re "en soi",
absolue, par celle d'une lumi=E8re "par rapport =E0..."
il y a approche plus r=E9elle de la notion de lumi=E8re.
Plus le rapport des masses est grand, plus la
distorsion devient =E9vidente.

Le principe d'incertitude montre =E9galement qu'une
observation est "incurv=E9e" par la pr=E9sence des
moyens d'observation. Le rapport des grandeurs
intervient de la m=EAme mani=E8re. Maintenent on sait
qu'une recherche dans l'absolu de l'observ=E9 est
impossible. Il y a toujours un jeu dialectique entre
observant et observ=E9.=20

Une forme dans l'absolu nous parait unique.
Parfois, la g=E9om=E9trie fractale, montre qu'elle peut
=EAtre multiple car elle peut =EAtre juxtaposition de
plusieurs fois sa propre forme de dimensions
inf=E9rieures. Elle peut devenir elle-m=EAme un
=E9l=E9ment d'une forme plus importante, mais
toujours identique. Un contenant et son contenu
peuvent =EAtre identiques, quant =E0 leur forme, =E0 des
=E9chelles diff=E9rentes, bien entendu.

Il y a le relatif entre observ=E9 et observateur; Il y a
=E9galement le relatif entre contenant et contenu, de
m=EAme qu'entre observ=E9 et son environnement.

Le d=E9veloppement de l'informatique, par la
n=E9cessit=E9 de "programmer", a sensiblement
modifi=E9 la mani=E8re de penser .. Une
programmation strictement lin=E9aire (absolue) ne
permet d'ex=E9cuter que des op=E9rations simples. La
calculatrice en est l'exemple, car on y entre des
valeurs absolues et l'on en retire =E9galement des
valeurs absolues.

L'utilisation de "boucles" (cycles) permet
d'explorer des territoires plus vastes.gr=E2ce =E0
l'introduction de comparaisons (si, alors, faire tant
que, etc). La comparaison introduit le relatif dans
l'absolu. La programmation permet alors de fixer
des choix "par rapport =E0 ..." =20

Absolu consiste =E0 dire que l'objet analys=E9 est
s=E9par=E9 de son contexte, de son environnement, et
par cons=E9quence, de l'effet de l'environnement sur
l'objet, en ignorant les rapports entre observant et
observ=E9.

Relatif consiste =E0 appr=E9cier un ph=E9nom=E8ne "par
rapport =E0...". Autrement dit, le "par rapport =E0..."
peut s'appliquer =E0 tellement d"=E9l=E9ments divers
qu'une "loi" ne peut se valider que "par rapport
=E0..."

Il est apparu alors que toutes les certitudes,
autrefois triomphantes, =E9taient, elles aussi,
grignot=E9es par cette nouvelle vision du monde qui,
de fixe, devient =E9volutive, d'absolue devient
relative.

Le d=E9termin=E9 devient "relativement" ind=E9termin=E9,
l'univoque =E9quivoque.

Les certitudes deviennent incertitudes. Fortes,
faibles, ou imperceptibles, les erreurs
d'appr=E9ciation sont toujours pr=E9sentes. Toutefois,
le "par rapport =E0 ..." permet de "doser" le degr=E9
d'incertitude.

La certitude, en soi, perd son sens.

Et, cependant, notre mode de pens=E9e reste bas=E9 sur
les notions de syllogisme, de tiers exclu, et
d'analyse cart=E9sienne, qui "lyse", d=E9compose un
tout pour retrouver ses composants, avec l'id=E9e
accept=E9e que ce m=EAme tout soit la somme de ses
composants. Le cart=E9sianisme raisonne sur la base
de l'absolu des ph=E9nom=E8nes.

Aucune de ces notions n'int=E8gre la notion de
relativit=E9 qui fait que si la cause induit l'effet,
celui-ci, t=F4t ou tard, in=E9luctablement, modifie la
cause, car il a modifi=E9 l'environnement. L=E0
encore, le rapport de grandeur entre observ=E9s
intervient sur la lisibilit=E9 de l'effet de retroaction.

Rarement nous ne tenons compte du caract=E8re
cyclique des ph=E9nom=E8nes, ni de leur immersion
dans un ensemble, ni de l'effet en retour, ni des
limites de validit=E9, tous sujets qui seront
d=E9velopp=E9s, entre autres, dans cet essai.

Ne pensons-nous pas parfois avec une approche
rest=E9e absolue ?

Nous en avons =E0 peine conscience, car elle a
sous-tendu toute notre formation intellectuelle,
culturelle et scientifique.

Il est plausible de penser que toutes ces nouvelles
connaissances sugg=E9reraient de nouvelles
propositions philosophiques.

Il ne semble pas que des formulations th=E9oriques,
s'apparentant =E0 une philosophie contemporaine, se
soient manifest=E9es sauf, peut-=EAtre, partiellement,
au travers de la syst=E9mique.

Nous tentons, avec modestie, de poser quelques
jalons sur cette voie.

Pour poser les bases d'une logique, il faut
proc=E9der =E0 une synth=E8se de nos connaissances
actuelles en essayant de r=E9sumer, si possible,
celles-ci en quelques propositions.

En cons=E9quence, la premi=E8re partie de cet essai
concerne ce que nous discernons de commun dans
la dynamique des diff=E9rents champs de
connaissance.

Nous tenterons d'=E9tablir que la dynamique de tout
observ=E9 est inscrite dans un syst=E8me qui :

- acquiert, transforme, restitue,

- ne peut fonctionner qu'=E0 l'int=E9rieur de limites,

- inclut d'autres syst=E8mes et est lui-m=EAme une
partie incluse dans un super-syst=E8me.

- est en liaison permanente et cyclique avec =20
d'autres systemes,=20
- en amont qui permettent l'acquisition,=20
- en aval pour r=E9cup=E9rer ce qui est restitu=E9
apr=E8s transformation

La seconde partie tente de formuler une logique
et exerce une critique sur la validit=E9 de toute
proposition (y compris les n=F4tres), analys=E9e sous
l'angle d' une dynamique syst=E9mique.=20

Il est bien difficile de proposer un mode de pens=E9e
diff=E9rent en utilisant les mots et symboles utilis=E9s
et fix=E9s par une tradition de plusieurs si=E8cles.

Nous d=E9foncerons plus d'une fois des portes
ouvertes, mais au del=E0 desquelles on n'aura peut-
=EAtre pas port=E9 toute l'attention voulue =E0 ce qui
semble apparaitre =E9vident.

De plus, tous nos raisonnements sont li=E9s =E0 notre
compr=E9hension d'humains =E0 la fin du vingti=E8me
si=E8cle, ayant re=E7u une culture "occidentale".=20

Il est vraisemblable que d'autres cultures
donneraient d'autres explications aux relations que
nous tentons d'=E9tablir entre ph=E9nom=E8nes, en
utilisant une symbolique, une conceptualisation=20
diff=E9rente de la n=F4tre.

Nous ne donnons, par principe, aucune r=E9f=E9rence.=20

Les r=E9flexions, pr=E9c=E9demment formul=E9es par
d'autres penseurs, ne donnent aucune valeur
suppl=E9mentaire =E0 nos propositions. Elles risquent
de les influencer, de les orienter.
C'est pourquoi nous ne nous placerons pas sous
leur caution, pr=E9f=E9rant celle du lecteur.

Ainsi, chacun pourra discerner, sous les mots, ses
propres r=E9f=E9rences !